Présentation

L’idée de départ de ce blog est d’en faire surtout un outil personnel. Outil de progression serait présomptueux, du moins un outil de réflexion, de clarification ; probablement à partir de textes essayant de résumer ma façon de sentir les choses, humblement, simplement, le plus honnêtement possible ...
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vendredi 28 novembre 2008

Regard neuf

J’ai été touché par les paroles de L'Iris Et La Rose, chanson de Renan Luce :

Une guêpe s'envole, se pose, butine
Et l'image cogne à ma rétine
Mais déjà mon regard est loin
Je n' sais plus voir le quotidien

J'aimerais me réveiller sans mémoire
Redécouvrir c'que j'peux plus voir
J'ai écrit une petite annonce
Un mois déjà, pas de réponse

Cherche regard neuf sur les choses
Cherche iris qui n'a pas vu la rose
Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois

...

Je les ai ressenties comme un bon rappel. Chercher le regard neuf sur les choses, les voir comme si c’était la première fois. Voir en permanence le festival de la nouveauté.

mercredi 26 novembre 2008

Cornélien

Il y a un mois, Seb a eu la délicate attention de m’attribuer cette petite distinction :

Comme de bien entendu, il m’a fallu un bon moment avant de me décider à la transmettre.

Déjà, je ne suis pas très friand de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une chaîne mais là, il est assez facile de faire exception pour celle-ci qui est tout de même bien sympathique.

Ensuite, le choix est vraiment douloureux, j’ai absolument horreur de cela. C’est quelque chose qui me pose souvent problème mais être amené à s’y frotter ici n’est pas sans intérêt. Même si j’ai une tendresse particulière pour certains, je ne fais aucune autre distinction dans la vingtaine de blogs que je visite régulièrement. La liste n’est d’ailleurs peut-être pas complète : je viens de rectifier un oubli, il se pourrait donc bien qu’il y en ait d’autres. Mais bon, c’est la règle du jeu, il faut en distinguer 5.

Autre facteur de ralentissement, mon éternel problème de temps. Je sais qu’il va m’en falloir pas mal pour ce genre d’exercice. Il a fallu que je décide de bloquer ce début de journée afin d’être sûr de disposer d’une solide plage de concentration (l’écriture de ce post m’a pris plus d'1 h 30).

Enfin, j’ai quelques problèmes pour entrer dans les critères de transmission à respecter :

1. Choisir seulement 5 blogs ;
2. Quatre d'entre eux doivent être des visiteurs assidus de votre blog ;
3. Le dernier doit être quelqu'un qui vient de découvrir votre blog récemment et doit vivre dans une autre région du globe ;
4. Créer un lien vers le blogger qui vous a décerné ce prix.

J’ai fini par me décider à les transgresser un peu et voici donc mon petit palmarès de 5 blogs où je me sens bien, en ordre alphabétique et non de préférence :

http://aquaryoga.blogspot.com/

http://djaipi-nedblog.blogspot.com/

http://siprochedelhorizon.blogspot.com/

http://philippe-chemindaqui.blogspot.com/

http://spinescent.blogspot.com/

Merci à tous, et pas seulement au club des 5, pour la richesse des échanges.

Merci à Seb d'être à l'origine de cette situation qui m'a donné l'occasion de partager mes fonctionnements à partir d'un exemple concret.

P.S. : J'ai mis hors jeu Ipapy qui ne joue pas dans la même cour que nous.

lundi 24 novembre 2008

Rencontre

Au début des années 80, j’ai commencé à faire des oedèmes de Quincke assez impressionnants, particulièrement ceux qui se manifestaient au niveau des lèvres et me défiguraient complètement. Antibiotiques et aspirine furent mis en cause sans qu’aucun des nombreux examens effectués ne le confirme. En désespoir de cause, le deuxième allergologue consulté finit par me conseiller d’essayer la relaxation.

J’étais instit, passionné par le métier et complètement le nez dans le guidon à cause d’une dyslexie dont les manifestations et la dissimulation me prenaient beaucoup d’énergie. Non content d’être à fond dans le travail, j’étais aussi président d’une petite association sportive. Au bord de l’explosion et je n’en avais absolument pas conscience. Le corps venait de me le faire savoir mais il me faudra ensuite des années pour que je comprenne le message. J’étais très surpris qu’on me propose cela. Je me suis d’abord demandé comment je pourrais bien caser une activité supplémentaire dans cet emploi du temps déjà débordant.

Je finis tout de même par réussir à m’inscrire à un cours de relaxation puis, la prof nous ayant lâché, à celui de sophrologie créé à la place. C’est par ce deuxième professeur que j’ai entendu parler d’Arnaud Desjardins pour la première fois. Il lui faisait si souvent référence que j’ai fini par lui demander un titre de livre. Il m’a conseillé « Un grain de sagesse ». La lecture a été un choc, une sorte de révélation, moi qui pourtant ne m’étais jamais intéressé à ce genre de choses.

Depuis, jamais déçu. Dans mes moments de doute, c’est toujours ma compréhension que j’ai remis en cause, jamais cet enseignement. Peu à peu, j’ai pris conscience de mon fonctionnement purement intellectuel. Les émotions étaient en grande partie refoulées. J’ai eu beaucoup de difficultés à me reconnecter à ma part affective. Il a fallu que je passe la dépression. Bien mauvais moment à passer mais ô combien salutaire.

jeudi 20 novembre 2008

Être heureux

Sur mon brouillon de post Le temps, mon épouse a laissé cette annotation : « Es-tu sûr d’être heureux d’être toi-même ?» Cela m’a inspiré la petite réflexion suivante.

Si je ne suis pas encore parfaitement heureux, c’est que je ne suis pas encore parfaitement moi-même. Être soi-même, c’est être libéré de nos conditionnements en tout genre : éducatifs, sociaux, familiaux (histoire), psychologiques, imaginaires… (merci de compléter la liste). Ce sont eux (et seulement eux) qui nous empêchent d’être heureux.

Être soi-même, c’est forcément être heureux et on ne peut pas être heureux sans être soi-même.

lundi 17 novembre 2008

Obstacles

Il n’y a jamais d’obstacle, d’empêchement à la pratique.

J’ai noté cette formule un jour sans aucune référence. Sans doute a-t-elle été prononcée à Hauteville mais il m’est impossible de préciser. Je la dépose ici malgré tout car elle fait partie des mes points d’appui importants.

J’ai retrouvé une formulation approchante dans cet extrait de Bienvenue sur la voie :

Une autre idée capitale, c'est que la voie, l'évolu­tion, la transformation, le chemin de l'éveil — la sadhana disent les hindous —, l'ensemble des efforts bien particuliers que nous allons accomplir est la seule activité humaine qui ne rencontre jamais d'empêche­ments.

jeudi 13 novembre 2008

Le temps

Un ennemi personnel, le temps.

Si je vous disais qu’à la retraite, je suis toujours à quelque chose près tout aussi débordé ! Moins stressé, tout de même, car je le prends un peu plus mon temps pour mieux coller à mon rythme mais je suis loin d’arriver à faire tout ce que j’aurais envie. Question de nature ou dyslexie – mais ne fait-elle pas partie de ma nature ? Ou encore simple névrose ?

J’ai laissé en commentaire chez Philippe : « Ne pas se demander l’impossible mais exiger le faisable. » Pas toujours facile à situer le faisable quand toute la journée on hésite à lâcher une chose (ou dix) pour une autre au nom d’un ordre de priorité pas toujours facile à établir. J’ai dû limiter mon temps consacré aux blogs (les miens et ceux des autres) pour rester dans des limites acceptables, donc encore faire des choix comme, par exemple, celui de ne pas regarder les vidéos (désolé pour ceux qui en postent beaucoup).

Mais bon, pas de panique ! Ce n’est pas un appel au secours désespéré que je lance ici. Toutes ces questions, je me les pose tranquillement, quasi sereinement. Simplement envie de les partager.

Mais si vous avez une ou deux bonnes idées à me suggérer pour parfaire la détente, n’hésitez pas, je suis preneur.

samedi 8 novembre 2008

Apprécier

Un passage d'une lecture en cours qui m'a bien accroché.

Ne négligeons pas les faits quotidiens, si infimes soient-ils. Une même promenade sans imprévu, si sou­vent arpentée, dans les mêmes lieux familiers, sera le fer­ment de joies secrètes qui reviennent comme attirées par un fil magique chaque fois retrouvé. L'instant renoue avec d'autres instants et réactive le même goût de con­tentement. Pourvu que l'on sache s'ouvrir sur l'heure au charme particulier de l'endroit. En apprécier la lumière, l'éclairage changeant, les nuages sombres filant à l'horizon, les lumières dansant dans le courant du fleuve, les ombres des arbres qui remuent sous le vent. Également l'hiver qui les dépouille de leurs feuillages.

Toujours les mêmes lieux, toujours différents. On ne saurait fermer les yeux sur ces changements, en préférer un aspect à un autre. Mais plutôt goûter la joie de retrou­ver le même sentier métamorphosé au gré des saisons.

Si chaque part de vie est vécue la conscience en alerte, en devenant à la fois le convive et le spectateur de son théâtre quotidien, l'homme rassasié d'expérience, irrigué d'impressions fermement appréciées, pourra se dire qu'il a reçu ce qu'il avait à recevoir et envisager sans regret la fin de son existence, remplie à plein bord des cadeaux qu'il put accueillir consciemment et des événe­ments dont il a su tirer la leçon. Lente maturation mais idéale fermentation pour l'évolution de l'esprit. Et pour devenir soi-même.

Si, au contraire, ces plaisirs et ces joies se sont écoulés mécaniquement, sans lucidité ni véritable attention, leur accumulation successive se fera et passera en pure perte, comme absorbée dans le sable d'un rêve monotone. En cela semblable à l'eau du tonneau percé des Danaïdes, toujours empli, toujours vidé, sans fin, sans profit, action absurde et inutile, symbole burlesque de notre psy­chisme qui, à peine fini d'être comblé, ne cesse de se tarir.

Denise Desjardins, Le bonheur d’être soi-même, p 56-57. La table ronde.

mardi 4 novembre 2008

Cohérence

J'avais posé à Daniel Morin la question suivante :
Une intention de cohérence est-elle suffisante ?
Sa réponse avait été "oui", sans aucune restriction ni autre commentaire.
Cela m'est resté une aide précieuse, j'y fais souvent référence.