Je reviens au thème de l’émotion pour rebondir sur les commentaires au précédent post et préciser à partir d’un exemple concret récent.
Hier, je sortais une bouteille de jus de fruit du réfrigérateur lorsque ma main a heurté la porte. Ce petit choc a suffi à me faire lâcher prise et la bouteille de verre encore à moitié pleine a éclaté sur le pavé.
J’ai perçu instantanément comme un coupe-circuit, une pensée fulgurante, trop rapide pour être verbalisée qui pourrait être du type « L’émotion est inutile, cela ne sert à rien de se mettre en colère. » et il n’y a pas eu la moindre émotion. J’ai simplement réparé les dégâts tranquillement.
Tout en nettoyant, j’ai essayé de regarder attentivement s’il pouvait y avoir de la répression là-dedans, en ressentant aussi finement qu’il m’était possible. Il ne me semble vraiment pas. Cela dit, mes connaissances en psychologie sont limitées et il se peut que le mécanisme soit totalement inconscient. Mais je crois aussi, comme je le disais la dernière fois, que cela laisserait des traces que je ne perçois pas. Un avis compétent en la matière m’intéresserait.
Je pense en tout cas que j’ai été plus disponible pour réfléchir à la meilleure façon d’éponger sans en rajouter en me coupant. De plus, l’émotion est toujours gourmande en énergie, pourquoi se priver de l’éviter quand c’est possible ? Cela ne me semble pas remettre en cause l’accueil qu’on doit lui réserver pour la vivre pleinement lorsqu’elle est là.