Présentation

L’idée de départ de ce blog est d’en faire surtout un outil personnel. Outil de progression serait présomptueux, du moins un outil de réflexion, de clarification ; probablement à partir de textes essayant de résumer ma façon de sentir les choses, humblement, simplement, le plus honnêtement possible ...
suite

vendredi 24 octobre 2008

Vacances

Petite coupure d’une dizaine de jours. Direction Barcelone en compagnie de nos enfants.

Je m’attendais à plus de critiques sur mon texte

http://jesuis-cequejesuis.blogspot.com/2008/10/changer-le-monde-ou-changer-son-monde.html

Profitez-en pendant que je suis parti !


A bientôt.

mercredi 22 octobre 2008

Pensée et émotion

Si vous êtes en proie à l'émotion, vous pouvez rationaliser, avancer tel ou tel argument, etc., mais tout sera faux.

Swâmi Prajnânpad


Voila un point qui me paraît à la fois crucial et accessible, utile, même à qui ne serait pas attiré par un quelconque engagement spirituel.

Ce qu’on pense en état d’émotion - qu’elle soit négative ou positive - est faux.

Il faut d’abord en accepter l’idée, puis la vérifier, ce qui est assez facile. Il suffit d’être un peu attentif aux pensées qui nous envahissent l’esprit au moment d’une émotion et de regarder ce qu’il en reste une fois l’agitation complètement retombée. Pas besoin d’un très grand effort d’objectivité pour admettre qu’il ne reste à peu près rien des pensées négatives - ou euphoriques.

Qui plus est, non contentes d’être fausses, ces pensées augmentent et entretiennent l’émotion. Il y a donc beaucoup d’intérêt à arriver à s’en distancier.

Une fois l’idée admise, la difficulté est d’arriver à s’y reconnecter au cœur de l’émotion. C’est une remise cause de notre fonctionnement habituel, donc tout s’y oppose. C’est bien sûr extrêmement difficile au début pour les grosses émotions. Il faut s’exercer sur les petites. Un simple agacement est une émotion au même titre que les grandes tragédies. La seule différence se situe au niveau de l’intensité.

Au fur et à mesure qu’on progresse, on se rend assez vite compte qu’il y a une très grande différence entre l’émotion vécue dans une totale identification et celle avec laquelle on a réussi à mettre de la distance. C’est un point de départ vers le lâcher prise.

lundi 20 octobre 2008

Changer

Donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer celles que je puis changer et la sagesse d'en connaître la différence.

Marc-Aurèle

On pourra être surpris que ma première citation n'émane pas Swâmi Prajnânpad mais c'est celle-ci qui me semble le mieux résumer la démarche, telle que je la comprends.

La difficulté se situe bien sûr au niveau de la discrimination objective entre ce qui peut et ce qui ne peut pas être changé.

Que de patience, d'habileté, de détermination, d'aide ne nous faudra-t-il pas pour tendre vers cette objectivité, embrouillés que nous sommes tous dans l'écheveau de nos émotions, de nos a priori, de nos conditionnements, de nos mécanismes inconscients.

Chassez le naturel , il revient au galop, dit le proverbe mais en fait c'est tout l'artificiel qu'il faut chasser, tout ce qui recouvre notre naturel qui, lui, est toujours simple, paisible et heureux.

mercredi 15 octobre 2008

Changer le monde ou changer son monde ?

Aujourd’hui, je ne vois plus en quoi le « progrès » technique a apporté une quelconque amélioration à notre existence. Il a conduit à une société basée sur la productivité, le consumérisme qui nous plonge dans le stress, l’insatisfaction, la frustration permanents et menace la survie même de l’humanité par le bouleversement des équilibres écologiques. Qui peut honnêtement prétendre aujourd’hui vivre l’esprit tranquille ? Ce que nous sommes sensés avoir gagné en en termes d’avoir, nous l’avons perdu au plan de l’être. Dans ces conditions, à quoi bon l’augmentation de notre longévité. Pour les sociétés qui vivaient en harmonie avec la nature, quel a été le bénéfice du passage à la modernisation ? La démocratie ? Certes, nous avons une petite possibilité de choix mais n’est-ce pas une illusion dans la société actuelle ? Pour se faire élire, les hommes politiques sont obligés de mentir. Quelles chances aurait d’être élu celui qui dirait : « Je n’ai pratiquement aucun pouvoir, je ne peux rien faire évoluer. Tout est dans les mains des puissances financières qui me tiennent à leur merci. Je ne peux, tout au plus, que vous promettre d’essayer de peser autant que possible sur la répartition des recettes fiscales. Encore faudra-t-il que je fasse très attention de ne pas nuire aux intérêts des nantis, ce qui réduira encore considérablement mon champ d’action. » ?

Alors, y a-t-il une possibilité de changer cet état de choses ? Sûrement pas en essayant de changer la société. Toutes les doctrines qui ont eu accès au pouvoir et qui s’y sont essayées sont revenues à la case départ. Pourquoi ? Probablement parce que la société est l’exact reflet de ceux qui la composent. Ses disfonctionnements ne sont que la somme de nos disfonctionnements individuels. Nous sommes tous plus ou moins esclaves de nos émotions, particulièrement de l’émotion source : la peur, la mère de toutes les autres.

Puisqu’il semblerait qu’on ait vainement à peu près tout essayé dans ce domaine, plutôt que de tenter de changer le monde, il me semble plus utile de chercher à se changer soi-même. Prenons le monde tel qu’il est mais il ne s’agit pas non plus de s’en couper – bien que cela puisse être une option respectable. Il n’y a pas à se priver d’essayer de pousser dans le bon sens si on en ressent la possibilité, que ce soit au plan politique, syndical, associatif, professionnel, familial ou autre. Encore faut-il le faire avec circonspection et sans illusion quant au résultat.

Donc, plutôt que de tenter de changer le monde, mieux vaut essayer de changer son propre monde. Mine de rien, c’est un vaste programme car tout en nous s’y oppose. Il est quasiment impossible de parvenir à un résultat sans être guidé. Et c’est là que se situe notre responsabilité : trouver le guide qui en soit vraiment un et qui corresponde à notre personnalité. Les religions sont des voies de transformation. Mais faute d’un guide incarnant leur message de manière indiscutable, elles se résument à une doctrine figée, pouvant conduire à l’intolérance voire au fanatisme le plus violent. Il n’y a pas de miracle : le baptême ne fait pas le chrétien. A quelques très rares exceptions près, un travail de type psychologique est nécessaire pour faire tomber les plus gros blocages qui empêchent toute progression.

C’est une des particularités de Swami Prajnanpad d’avoir tout de suite vu dans les travaux de Freud le chaînon manquant aux voies spirituelles et de l’avoir intégré à son enseignement. De plus, il s’exprimait d’une manière aucunement religieuse, ce qui permet à ceux qui comme moi n’ont aucune sensibilité mystique d’y trouver leur compte. Cet enseignement est parvenu jusqu’à nous grâce à Arnaud Desjardins. La lecture de ses livres a été pour moi une véritable révélation. Je dois beaucoup à ces deux hommes qui m’ont énormément aidé à mieux comprendre les autres et à me comprendre moi-même, à entrevoir ce je pouvais tenter de changer.

Je suis aujourd’hui convaincu qu’il est parfaitement inutile d’essayer de changer la société. Une éventuelle évolution positive ne pourra passer que par le changement au niveau des individus. Mais on ne peut obliger personne à changer, c’est une affaire entièrement personnelle. A chaque fois que quelqu’un parvient à rapprocher son propre monde du vrai monde, le vrai ne s’en porte que mieux.

Précision : cet article a été écrit pour l’essentiel avant la crise financière actuelle.

lundi 13 octobre 2008

Présentation

L’idée de départ de ce blog est d’en faire surtout un outil personnel. Outil de progression serait présomptueux, du moins un outil de réflexion, de clarification ; probablement à partir de textes essayant de résumer ma façon de sentir les choses, humblement, simplement, le plus honnêtement possible. Ce sera forcément imprécis, maladroit, incomplet… Ces textes seront donc repris, appelés à mûrir tranquillement, voire lentement, au fil du temps, au fur et à mesure de l’évolution de ma réflexion mais aussi et surtout peut-être, en fonction des remarques qui pourront m’être faites.
Donc un outil personnel mais très ouvert ; je compte beaucoup ici sur l’échange avec les autres. Que ceux qui passent n’hésitent pas à participer, même de manière très critique. Tout est bon à prendre pour essayer de creuser.
Il m’est toujours difficile de mettre en mots. Il me faut généralement un long temps de maturation avant que les choses se mettent en place d’une manière que me soit à peu près claire. La « productivité » risque de s’en ressentir mais l’effort qui me sera nécessaire pourra peut-être m’aider à avoir une approche intellectuelle plus claire de certains points encore flous.
Je déposerai aussi sur ce blog des paroles qui me touchent, des impressions. Pour le reste, aucune idée préconçue, je suivrai le mouvement… s’il y en a un.