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L’idée de départ de ce blog est d’en faire surtout un outil personnel. Outil de progression serait présomptueux, du moins un outil de réflexion, de clarification ; probablement à partir de textes essayant de résumer ma façon de sentir les choses, humblement, simplement, le plus honnêtement possible ...
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mercredi 1 avril 2009

La mer

Les photos que j’ai postées sur mon autre blog (http://dominiquephoto.blogspot.com/) m’ont donné envie d’en dire un peu plus ici.

J’ai toujours beaucoup aimé la mer, sa puissance me fascine. Le spectacle de sa manifestation m’emplit de bonheur, d’une véritable jouissance. Une sorte de « trop » qui pulvérise les pensées pour faire place à la contemplation.

Mon plus fort souvenir dans ce domaine est une promenade au bord d’une falaise au-dessus d’une mer très agitée, presque démontée. Dans le vent et sous un soleil magnifique, c’était fantastique et cela m’a vraiment marqué. Yannick avait demandé sur son blog de lui transmettre nos meilleurs souvenirs et c’est tout de suite ce qui m’était venu à l’esprit. Je ne lui en avais pas encore reparlé, voilà qui est fait.

La mer me connecte à la fois à ma petitesse, ma fragilité et à l’infini, aux énergies gigantesques qui animent la nature.

A Oléron, je n’ai pas vu cette puissance se manifester directement, seulement ses effets mais ils étaient suffisamment évocateurs des forces qui s’y étaient déchaînées. C’est la même chose pour les montagnes ; ce qui les a fait jaillir, ce qui les a modelées est invisible. Il faudrait assister à une irruption volcanique pour les voir à l’œuvre. Cela dit, j’ai aussi un souvenir éblouissant du Cirque de Navacelle.

Les forces de la nature me fascinent mais je n’ai jamais été tenté de les affronter. Je suis d’une nature prudente et je me contente de les contempler.

11 commentaires:

Seb! a dit…

Beau témoignage !
J'avoue que les élèments me mettent aussi dans un état quasi second... les fortes pluies, les éclairs, les vagues démentielles, le vent... j'aime en prendre plein les yeux et plein les sens !
Comme tu le dis, on se sent petit... humble ;-)

Dominique a dit…

Oui mais ce que je ressens le plus fortement, c'est l'ouverture et le lien avec cette grandeur.

Mabes a dit…

voilà c'est le sentiment du sublime, qui nous ouvre à l'autre dimension !
L'océan pour moi aussi me fait passer le goût de la mélancolie, enfin dépossédée de soi. Merci de continuer ce blog, Dominique...

Anonyme a dit…

Si la nature nous parle tant, c'est aussi parce que nous en sommes... Beaucoup plus jeune, peut être à force de lire le récit de quelques navigateurs passionnés, le désir d'affronter l'océan dans ce qu'il peut manifester de plus impressionnant, m'a longtemps travaillé. A bord d'un petit voilier, affronter les 40èmes rugissants...Et puis finalement, une évidence d'une remarquable limpidité s'est imposée : affronter le quotidien dans sa plus plate banalité, pour apprendre à dominer "ma nature" qui bien souvent m'avait fait frôler quelques épiques naufrages...
Si affronter la nature, c'est affronter les éléments, c'est peut être aussi et surtout toucher la possibilité de révéler la mienne. Si pour cela le cadre importe peu, il est évident que la gamme des résonnances que ma propre nature peut exprimer, compte bien des nuances, selon que l'on se trouve sur un quai de RER parisien ou au fin fond des Alpes, sur quelque sommet dégagé ou au contraire complètement balayé par le vent, la pluie, la neige et le brouillard.
claire

yannick a dit…

J'ai passé des jours et des jours à contempler la mer, spectacle incessant et fascinant.
La nature nous renvoie inévitablement à nous même, surtout si l'on est assis tranquillement. Elle nous transporte au pays de l'immense et de l'humble. Mer ou montagne, lac ou forêt, c'est nécessairement un ressourcement, et un désir de se retrouver.

Dominique a dit…

Mabes
Je continue mais à petite vitesse (en tout cas pour l’instant) comme tu peux le constater.

Claire
Merci pour cet intéressant commentaire. Je pense qu’effectivement se lancer dans de grandes aventures peut être une façon de fuir le quotidien, d’éviter de l’affronter. Mais ce n’est pas une obligation non plus, tout dépend de ce que l’on porte en soi. Tout dépend aussi de ce qui nous pousse à le faire. La même action peut-être juste pour quelqu’un et ne pas l’être pour un autre.

Yannick
J’adhère à ta vision des choses.

Claire a dit…

S'il est à peu près certain que prendre la mer aurait été pour moi, il y a quelques années, une véritable fuite, je suis loin de croire, et tu as raison de le souligner, que toutes démarches en ce sens soient forcément initiées par d'identiques motivations. L'évidence qui parfois s'impose à soi, peut aussi prendre la forme d'un voyage très loin du quotidien et s'inscrire ainsi comme la nécessité du moment.

Seb! a dit…

Ohé du bateau... la mer s'est retirée ?
;-)

Dominique a dit…

Il est vrai que j'avance vraiment ici à un rythme de retraité !
Pas panique un brouillon est en cours.

Brigitte a dit…

Bonjour, moi la mer je l'ai justement "rencontrée" à St Trojan et elle m'a fait peur, je me suis sentie tellement "dérisoire" par rapport à elle !

Dominique a dit…

Serait-il possible d'avoir quelques précisions sur cette rencontre ?