Présentation

L’idée de départ de ce blog est d’en faire surtout un outil personnel. Outil de progression serait présomptueux, du moins un outil de réflexion, de clarification ; probablement à partir de textes essayant de résumer ma façon de sentir les choses, humblement, simplement, le plus honnêtement possible ...
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mardi 16 décembre 2008

Différence

Vers la fin de l’année scolaire dernière, je suis sorti d’une classe de maternelle dans un état assez difficile à décrire. Pour faire simple, je pourrais dire : complètement explosé au niveau mental.

Depuis quelques années, j’avais de plus en plus de mal à tenir le rythme imposé par le travail et les coups de fatigue étaient fréquents mais là, j’avais atteint un niveau que je n’aurais pas imaginé possible. J’ai vraiment ressenti qu’il n’était pas juste de s’épuiser à ce point, de se retrouver dans un pareil état. Mon médecin m’a heureusement permis de terminer les quelques semaines qui restaient à mi-temps.

Tout ça pour dire que, depuis presque six mois que je suis en retraite, je ressens un incroyable soulagement avec, en plus, cette conviction qui est montée et qui s’affirme : nous ne sommes pas là pour en baver.

Entre autres et nombreuses débilités de fonctionnement de notre société, il est celle-ci qui demande de rentrer dans un moule. On attend la même chose de tout le monde sans tenir compte des différences de rythme. Seuls s’y retrouvent ceux qui s’éclatent dans leur travail (j’en faisais partie) et disposent d’une énergie inépuisable (ce n’est pas mon cas). D’une part, pourquoi empêcher ceux-là de travailler jusqu’à quatre-vingts ans si c’est ce qui leur correspond ? Mais les autres ? Leur souffrance est-elle vraiment inévitable ?

7 commentaires:

Seb! a dit…

A priori et jusqu'à preuve du contraire, on ne vit qu'une seule fois... et notre seul souhait est d'être heureux... et pourtant tout est fait pour que l'on en bave !!! Tu as raison, notre société veut un fonctionnement qui dépend plus des finance que du bonheur de son peuple qui doit rentrer dans le moule quoi qu'il arrive d'où cette montée du stress, des dépressions et des maladies comme le cancer... Un société à laquelle il est bien difficile d'échapper, pour ma part mon travail me plaisait jusqu'à ce que l'on ne me parle plus que d'objectifs, de chiffre d'affaire, de concurrence, de résultats au dépend des clients... alors que reste-t-il sinon de faire un travail sans envie ou la fuite. J'ai tranché et je cherche des pistes pour voir vers d'autres cieux plus cléments afin de m'épanouir autant au travail que dans me vie ;-)

Dominique a dit…

Sage décision ! Bonne chance dans ta recherche. Arnaud dit qu'une demande juste et intense finit toujours pas aboutir.

Anonyme a dit…

Dominique j'ai décidé il y a un et demi de me " retirer " (puisque j'avais mes trimestres) d'un job que j'adorais mais dans lequel je ne me respectais plus et dans lequel également on ne me respectait plus et depuis je me sens à nouveau respirer. Mais il m'a fallu ensuite voir quelle était cette Francine qui si longtemps s'était prise à ce jeu dans lequel son Je essentiel avait été nié, et voir donc ce qui se jouait...
Qu'est ce qui fait, encore, courir Dominique le re-traité alors qu'il pourrait tranquillement marcher ?
La réponse t'appartient bien évidemment.
Francine

Les élucubrations d'un vieux rouge a dit…

Et dire que l'agité de Neully voudrait nous faire bosser jusqu'à 70 piges !!!
GR

Dominique a dit…

Francine
Je me demande vraiment comment cette société qui ne respecte pas les individus pourrait faire marche arrière en matière d’environnement. Les deux vont de paire à mon avis. Rien ne changera ou presque si la société ne change pas. Mais je suis à peu près persuadé que cela ne bougera pas avant qu’il ne soit trop tard et il est peut-être déjà trop tard. Mais qui sait ? Je m’éloigne un peu de ce que tu dis mais c’est cela qui m’est venu. Les deux me semblent tellement liés. Au moins à titre individuel pouvons-nous essayer de sortir ce jeu de massacre.
En ce moment, plus rien ne me fait courir depuis que j’ai bien limité mon temps passé aux blogs, que ce soient les miens ou ceux des autres. C’est une des retombées du précèdent post qui est toujours en train de mijoter tranquillement, sans me prendre la tête.

Vieux rouge
« nous faire bosser jusqu'à 70 piges » : tous, non mais, comme je le disais dans le post, pourquoi en empêcher ceux dont c’est vraiment le truc.

jacqueline a dit…

Dominique,
J'ai moi aussi quitté un travail que j'aimais, avant l'heure fatidique de la retraite! Cela pour vivre au quotidien avec "justesse" ce que j'ai à vivre. Je suis convaincue que le changement ne peut intervenir par un pouvoir politico-social, mais que c'est par l'individu que viendra la transformation. Je travaille donc auprès de jeunes et de moins jeunes pour faire découvrir et transmettre des savoirs "être"... C'est passionnant et plein d'espoir!

Dominique a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, Jacqueline.
Pour ma part, j'en suis encore au besoin de souffler.