Il y a déjà un moment que je que je voulais écrire ce post. Il est la suite logique du précèdent et l’article de Fred Vargas publié sur Ipapy m’a incité à creuser un peu. Suite logique du post précédent car comment la société capitaliste qui ne respecte pas l’être humain pourrait-elle se mettre d’un coup à respecter son environnement ?
Impossible, je pense.
Comment peut-on encore croire qu’un système basé sur la croissance puisse fonctionner indéfiniment ? Cela me semble être une simple question de bon sens. Il n’est pourtant pas question de le remettre en cause pour l’instant, on en est toujours au niveau de l’emplâtre sur la jambe de bois.
Quand on voit que certains se frottent déjà les mains dans la perspective de la fonte des glaces, n’y voyant qu’une opportunité d’ouvrir de nouvelles lignes maritimes plus rentables, on est en droit de se dire que, même s’il y a un début de prise de conscience, il semble très très loin d’être à la mesure des enjeux.
C’est une véritable révolution, un état d’urgence de la plus haute gravité qu’il faudrait décréter et on n’en est encore qu’à de timides et laborieuses tractations pour définir de vagues quotas de pollution dont on pourrait peut-être s’approcher dans vingt ou trente ans.
Il est donc vraisemblablement déjà trop tard.
Mais qui sait ?
Ne se faire aucune illusion n’implique pas de ne rien faire. Changer son monde plutôt que de tenter de changer le monde comme je le disais dans mon premier post – et je ne reviens bien sûr pas là-dessus – cela n’interdit pas pour autant d’essayer de faire ce qui semble pouvoir être fait.
Il va falloir y réfléchir à cette révolution, imaginer une société compatible avec ce que notre planète peut encore nous accorder. Déjà déterminer ceux de nos comportements à abandonner en priorité, faire le deuil de la compétition, la remplacer par la solidarité, que sais-je encore ? Ô combien douloureux retournements ! Et bien d’autres encore !
J’essaie ici de traduire ce que je ressens aujourd’hui mais mon incompétence en la matière ne me fait peut-être qu’égrener des inepties. Malgré tout, je me pose la question d’un engagement personnel à ma mesure. Sous quelle forme, dans quel cadre agir sans ajouter à la confusion intime et collective ? Je cherche. Ceux qui seraient susceptibles de m’orienter sont les bienvenus.