Présentation

L’idée de départ de ce blog est d’en faire surtout un outil personnel. Outil de progression serait présomptueux, du moins un outil de réflexion, de clarification ; probablement à partir de textes essayant de résumer ma façon de sentir les choses, humblement, simplement, le plus honnêtement possible ...
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vendredi 28 octobre 2011

Merci

Extrait de mes notes prises à Hauteville en septembre :
J'ai toujours été admiratif de l’œuvre d'Arnaud mais en montant vers sa tombe, le sentiment d'immense gratitude ressenti depuis le début de la semaine s'est intensifié. Ce qui s'opère ici dans La France d'aujourd'hui est absolument incroyable, miraculeux. Quel cadeau fabuleux ! Je le reçois avec le sentiment d'être totalement comblé.
Au cours de cette montée, j'ai eu le désir d'en rapporter un « souvenir », ne serait-ce qu'une aiguille de pin. Il y en avait près de la tombe et quelques-unes dessus dont une bien au milieu, sans doute au niveau de la poitrine. C'est celle que j'ai gardé précieusement.
En repartant, alors que j'étais toujours dans un sentiment de gratitude de plus en plus fort, il m'est revenu à l'esprit que lorsque je lui disais : « Merci Arnaud, merci du fond du cœur », il me répondait : « Ne me remerciez pas, je n'y suis pour rien ». J'ai senti alors que je lui devais d'essayer de passer de « Arnaud a réalisé ici quelque chose de prodigieux » à « Il s'est produit ici quelque chose de prodigieux au travers d'Arnaud »  et que ce ne soit pas que des mots.
Un peu plus loin, baignant toujours dans le même état, le sentiment d'être comblé m'est revenu. Tout de suite, j'ai pensé : « Je ne suis plus un puits sans fond. » et j'ai pleuré de joie, de reconnaissance. J'ai alors été envahi par un sentiment d'amour infini. Peut-être n'est-ce pas tout à fait cela mais je n'ai en tout cas aucune hésitation pour qualifier cet état qui a duré longtemps et qui est toujours là en fond. Quelle n'a pas été ma surprise de constater que la méditation du soir a pris tout de suite et pour toute sa durée une tournure extatique dont je ne pourrais dire qu'une chose : Ah ! La vache !!!
Qu'en restera-t-il ? Je n'en sais rien mais je ne pense pas pouvoir en sortir totalement indemne.

mardi 25 octobre 2011

Portrait



Anne (http://depierreetdeau.blogspot.com/ ) avait proposé à ses lecteurs de lui envoyer une photo et un texte pour se faire connaître un peu,
Il m'a semblé que ma contribution avait aussi sa place ici. Je la reproduis donc :

Je suis passé ici plusieurs fois avant de me décider à participer. Je savais que ce serait laborieux mais l’exercice m’intéressait : tenter de dresser un rapide portrait aussi fidèle que possible de ce que je suis aujourd’hui. J’avais prévenu Anne qu’il faudrait du temps et il m’en a effectivement fallu.
C’est tout à fait caractéristique : je ne suis pas un modèle de spontanéité ! J’ai longtemps cru que cette difficulté relevait de la psychologie mais à y regarder de plus près (la retraite laisse plus de temps pour cela) il me semble maintenant que c’est simplement un mode de fonctionnement. Je suis lent, perfectionniste, intéressé par une foule de choses et comme en plus ma forme est très irrégulière (un comble quand on s’appelle Carré) avec de gros coups de fatigue, cela donne un cocktail à peu près ingérable qui conduit inévitablement à la dispersion, et au débordement. A titre d’exemple, je prépare une expo photo et cela me prend un temps absolument fou. Je n’ai quasiment plus le temps de visiter les autres blogs. Si j’ai parfois été au bord de l’explosion du temps ou je travaillais, je vis cela maintenant tout à fait sereinement.
A propos de la photo, je peux reprendre mot pour mot ceux d’Isabelle : la photo est une manière d'exprimer ma créativité, le blog, un outil pour partager ce que je vois et ce que je ressens. J'aime cette opportunité que nous avons de découvrir d'autres mondes au travers du regard des autres, de nous interroger sur nos pour qui et pourquoi.
Fils unique, je n’ai pas souffert de la solitude. J’en ai même besoin à certains moments, sans pour autant être un vrai solitaire mais j’en ai gardé un goût prononcé pour le silence et très peu pour le bavardage. Pour terminer, j’aime beaucoup l’humour sous différentes formes, je suis d’ailleurs d’une nature plutôt gaie, pour peu que je sois en forme. J’ai souvent entendu mes anciens élèves dire que j’étais gentil. Ma femme le dit aussi, c’est peut-être vrai.
J’ai choisi d’accompagner ce texte de ce portrait pris pas ma fille. Je m’y reconnais.

 Dominique